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Les matières premières rares en parfumerie (1 à 5)

Les matières premières rares en parfumerie fascinent. En effet, leur rareté et leurs propriétés uniques justifient des prix élevés, voire exorbitants. Par conséquent, les marques de luxe les utilisent afin de sublimer leurs créations et d’affirmer leur caractère haut de gamme. Découvrons ci-dessous cinq ingrédients emblématiques.

Matières premières rares en parfumerie

1. Beurre d’ambrette

Méthode d’extraction des matières premières rares en parfumerie

Le beurre d’ambrette provient des graines d’Hibiscus Abelmoschus. On recueillent ces graines à partir des larges feuilles, puis on procède à leur distillation après les avoir écrasées. Cette huile essentielle contenant beaucoup d’acides gras possède une texture cireuse, d’où son nom. À la suite de cela, le beurre peut être rincé à l’aide de solvants, révélant une matière liquide que l’on appelle Absolue.

Notes olfactives

L’ambrette libère des facettes musquées, chaudes, aux notes légèrement animales. Elle fait partie des premiers substituts au musc Tonkin (issu du chevrotain) car on commence à l’utiliser au début des années 1900. C’est une note de fond que l’on utilise pour apporter un côté sensuel et également comme fixateur.

Rareté et coût

L’ambrette reste onéreuse, oscillant entre 1 000 et 3 500 € le kilo, selon la pureté. Néanmoins, elle attire les marques de parfumerie fine qui privilégient son aura naturelle et la richesse de ses accords.

Alternatives aux matières premières rares en parfumerie

Lorsque le budget se veut plus restreint, les muscs synthétiques (ambrettolide par exemple) constituent une solution efficace. Ainsi, ils reproduisent le caractère chaleureux de l’ambrette à moindre coût. D’autres muscs de synthèse de la même époque sont parfois utilisés, mais des études ont démontré leur toxicité. Découvrez chez nous la fragrance Kalimah extrait de parfum et ses notes légèrement musquées et fumées.


2. Absolue d’iris

Méthode d’extraction des matières premières rares en parfumerie

La partie de la fleur que l’on utilise est le rhizome séché d’iris pallida ou d’iris germanica. Il est le fruit d’une immense patience et d’un long travail. Il faut tout d’abord environ trois ans pour que la plante développe un rhizome suffisant. Puis, après la récolte qui peut être manuelle ou mécanisée, les rhizomes sont mis à sécher au soleil quelques jours. S’ensuit un séchage supplémentaire de 2 à 3 ans, voire plus. C’est là que cette tige souterraine prendra ses arômes poudrés, floraux et légèrement boisés. Les rhizomes sont alors réduits en poudre et subissent un entraînement à la vapeur pour obtenir le beurre d’iris qui est une concrète. Cette dernière pourra être rectifiée dans le but d’obtenir une absolue.

Notes olfactives

L’iris incarne la quintessence de la note poudrée : cette touche crémeuse, boisée et subtilement florale confère à chaque parfum une élégance rare et une véritable signature luxueuse. C’est le joyau du parfumeur. De toutes les matières premières rares en parfumerie, cette absolue est l’ingrédient le plus cher. On considère généralement les notes d’iris comme étant des notes de coeur et de fond.

Rareté et coût

Il est à noter que la méthode de production et de séchage fait énormément varier le coût de cette matière. En effet, le séchage peut être accéléré par traitement bactérien, ou la poudre d’iris directement traitée aux solvants. En conséquence du temps nécessaire, le prix de l’iris se situe entre 10000 € et plus de 50000 €/Kg. Cet écart se justifie par la contenance en irone, principale molécule odorante.

Alternatives aux matières premières rares en parfumerie

Certaines maisons de haute parfumerie en utilisent ne serait-ce qu’une goutte pour sublimer leurs formules. Toutefois, la majorité des parfums à large diffusion emploient plutôt des ionones ou d’autres composés synthétiques. Par conséquent, ils préservent l’effet poudré de l’iris sans débourser une somme colossale. Dans notre gamme, vous trouverez la fragrance Intense extrait de parfum, qui tire son accord boisé poudré de l’iris.


3. Huile essentielle de Oud

Méthode d’extraction des matières premières rares en parfumerie

Le oud, ou bois d’agar, provient des arbres du genre Aquilaria. Après avoir subi une agression physique ou biologique, l’arbre sécrète une résine foncée et odorante pour se protéger. Une fois que la résine a imbibé l’écorce, cette dernière est prélevée, réduite en copeaux et distillée. L’huile essentielle ainsi obtenue est sombre et puissante. Sa couleur varie du beige clair au noir tandis que sa texture visqueuse peut se solidifier en pâte avec le temps.

Notes olfactives

Le oud est la matière la plus mystérieuse et probablement la plus riche de la palette du parfumeur. Selon l’origine elle dégage des notes boisées, terreuses, animale ou sucrées, dans une variété extraordinaire. Les parfumeurs considèrent que le oud est, à lui seul, aussi varié que le reste des ingrédients à leur disposition. Enfin, de part sa puissance, elle offre aux parfums un sillage opulent. Elle est souvent associé à des accords orientaux et ambrés et c’est une note de fond.

Rareté et coût

En raison des contraintes de culture et de réglementation (CITES), le oud atteint aisément 3 000 à 10 000 € le kilo, voire 20 000 € et plus pour certaines variétés rares. En outre, c’est une matière première qui s’affine en vieillissant, ce qui peut augmenter considérablement le prix de certaines huiles vintage.
Depuis quelques années, cette essence jouit d’une popularité grandissante en occident.

Alternatives aux matières premières rares en parfumerie

La plupart des parfums grand public recourent à des accords boisés synthétiques. Par conséquent, ils conservent l’esprit du oud sans supporter son prix exorbitant. En revanche, rares sont les parfums qui en ont des notes véritablement perceptibles. À l’opposé, notre Oud Nomade extrait de parfum fait la part belle à cet ingrédient merveilleux.


4. Absolue de rose de mai

Méthode d’extraction des matières premières rares en parfumerie

La rose de mai (Rosa centifolia) s’épanouit autour de Grasse, dans le sud de la France. Elle est également cultivée au Maroc, entre autres. Lors de l’unique récolte annuelle, les fleurs sont cueillies à la main, tôt le matin. Ces pétales subissent ensuite une distillation, donnant une huile essentielle. Il est également possible de réaliser une extraction aux solvants, pour une absolue.

Notes olfactives

La rose de mai développe un parfum floral, à la fois délicat et puissant, aux nuances sucrées et miellées. Elle confère une féminité prononcée et un raffinement notoire, digne des grands classiques de la haute parfumerie. C’est une des matières premières rares en parfumerie les plus emblématiques. On la considère comme une note de fond mais elle peut se placer n’importe où sur la pyramide olfactive

Rareté et coût

Sa courte période de floraison et sa cueillette manuelle justifient un prix tournant entre 3000€ et 6 000 € le kilo, voire davantage. Ainsi, elle reste un trésor fortement convoité par de nombreux parfumeurs.

Alternatives aux matières premières rares en parfumerie

Les marques plus accessibles se tournent vers la rose reconstituée, issue de molécules comme le géraniol ou le citronellol. Ce procédé abaisse considérablement le coût, bien qu’il s’éloigne de la rose de mai authentique. Dans les compositions plus prestigieuses, on ajoute généralement un peu d’absolue pour vivifier l’accord et améliorer la fin de note. Notre Rose noire extrait de parfum est un hommage à cette note royale.


5. Absolue de Jasmin

Méthode d’extraction des matières premières rares en parfumerie

Pour conclure cette première partie, le jasmin grandiflorum, comme la rose, requiert une récolte matinale. Les ouvriers et ouvrières cueillent délicatement les fleurs à la main. Cela nécessite d’ailleurs un tour de main assez particulier pour ne pas les endommager. Après une extraction aux solvants volatiles (généralement de l’hexane) on obtient une concrète. On mélange cette dernière à l’éthanol, puis on la chauffe, afin d’en extraire les composants végétaux. La matière ayant refroidie est une absolue. Ce processus respecte la délicatesse des fleurs et retient leurs molécules odorantes les plus fines. Le jasmin ne supportant pas la distillation, il est impossible d’en obtenir une huile essentielle.

Notes olfactives

Le jasmin absolue s’avère intensément floral, doux et crémeux, avec un côté légèrement animal. Il enrichit bon nombre de bouquets opulents, grâce à sa sensualité et sa fraîcheur incomparable. Il est considéré comme une note de tête ou de coeur.

Rareté et coût

Son prix, oscillant entre 6 000 et 10 000 € le kilo, demeure élevé. Cependant, les parfums de niche n’hésitent pas à en utiliser, même à très petite dose, pour rehausser le cœur floral. C’est certainement une note emblématique de la palette du parfumeur. C’est également une note autour de laquelle de nombreux parfums ont fait leur succès.

Alternatives aux matières premières rares en parfumerie

Beaucoup de compositions abordables se satisfont de notes synthétiques (ex. jasmolactones) qui imitent la fleur. C’est pourquoi le jasmin véritable se fait plus rare dans les produits de grande diffusion. Toutefois il reste précieusement utilisé dans les parfums de luxe. Notre référence Suprême extrait de parfum est une composition de fleurs blanches où le jasmin tient un rôle important.


Ces cinq matières premières rares en parfumerie démontrent clairement comment la culture et la transformation peuvent rendre un ingrédient presque inabordable. Ainsi, le beurre d’ambrette, le oud, les absolues d’iris, de rose et de jasmin, symbolisent à la fois la tradition et l’excellence. Pourtant, le marché propose des succédanés synthétiques pour satisfaire un public plus large, tout en conservant une partie de l’âme de ces trésors olfactifs.

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